Mai 2022 Mai 2022

Erasmus scout

Erasmus scout

Erasmus scout


  • Anne, service international

À l’automne dernier, Pierre a pris le départ pour un séjour en Allemagne, tandis que Louise s’envolait pour une année en Pologne. Apolline, quant à elle, a mis le cap sur l’Espagne.
Leur point commun ?
Bien qu’éloignés de leur unité pour plusieurs mois, ils étaient bien décidés à continuer le scoutisme. Ils ont tous emmené leur foulard dans leur valise avec l’envie de rencontrer d’autres scouts. 😎

Pierre nous partage son expérience d'animateur en Allemagne 

Je suis arrivé à Marburg, en Allemagne, en octobre et j’ai commencé mes premières réunions dans l'unité Sankt-Michael avec les enfants peu après. Je me suis directement senti à l’aise.  Les animateurs et les enfants m’ont très bien accueilli. 🙂

J’ai eu la chance de partir deux fois en weekend scout. La première fois avec trois animateurs louveteaux 🐺 de Marburg où nous avons rencontré pleins d’autres animateurs Louveteaux d’autres unités. Le but était d’échanger avec les autres pour repartir avec des nouvelles idées dans son unité. La deuxième fois, c’était le weekend pour tous les animateurs de l’unité (semblable à un TU mais sans formation). Nous avons fait pas mal de jeux, des ateliers et établi le planning des activités futures de l’unité. Ce fut deux weekends géniaux !

Cet Erasmus scout m’a permis de voir que le scoutisme ne se vit pas de la même façon selon l’endroit où l’on est. Voici quelques différences que j’ai pu remarquer :

  • Dans la fédération à laquelle l'unité où j’étais appartient, les louveteaux ont entre 6 et 10 ans et pas 8 et 12 ans comme en Belgique.
  • À Marburg, beaucoup d’animateurs ont plus de 30 ans alors qu’en Belgique, c’est plutôt entre 18 et 25 ans.

  • Dans l'unité Sankt-Michael, les réunions n’ont pas lieu durant le weekend mais durant la semaine. Chaque groupe a un jour et un lieu de réunion définis. Les réunions ont lieu de 17h à 18h30 et passent du coup très vite pour moi.

  • À Marburg, ce n’est pas la chemise qui change de couleur selon les sections mais le foulard. Et le foulard est porté plus près du cou qu’en Belgique.

    Ces petites différences ne m’ont pas empêché de vivre une superbe expérience. Je ne peux que recommander de vivre un Erasmus scout ! 😊 Le scoutisme en Belgique est déjà extrêmement enrichissant, mais vivre le scoutisme dans un autre pays l’est encore plus. C’est un excellent moyen de pratiquer une langue étrangère avec des personnes de différents âges, de se faire de nouveaux amis et de passer de super moments. J’irai très certainement faire le camp d’été avec les scouts de l’unité de Marburg et resterai en contact avec les animateurs ! 💪

    Où que vous alliez, les scouts seront toujours votre deuxième famille. ⚜️

    Pierre (ou Yapock)

Louise raconte son Erasmus scout en Pologne 

Salut, je m'appelle Danaïs je fais partie de la 55e unité Saint-Exupéry Namur/Meuse à Ohey. Je suis actuellement en Pologne. Je travaille comme volontaire dans une école spécialisée. Même dans un autre pays, c'était important pour moi de continuer à faire du scoutisme. Du coup, j'ai intégré une unité scoute dans la ville où je travaille. Je suis dans une section avec des jeunes de 16 à 25 ans (en Belgique, c'est l'équivalent des Pionniers/Routiers).

Nous avons réunion un dimanche sur deux. Ils n'ont pas de lieu précis où l’on peut se réunir.  Parfois on se retrouve dans un café, chez un des membres du groupe...

Nous faisons des activités comme une sortie à la patinoire, du chant, la création d'un jeu vidéo, la préparation du camp avec d'autres scouts de la ville.  Nous avons aussi deux grands projets : venir en aide aux abeilles, et mener des actions pour les réfugiés ukrainiens.

Au début de mon intégration, j'ai ressenti un gros choc culturel qui n'a pas été facile à vivre. Il a fallu que je m'accroche. Mais plus le temps passe, mieux je me sens.

Intégrer une unité scoute locale me permet de découvrir plus en profondeur la culture du pays, de rencontrer des jeunes de mon âge qui partagent le même centre d'intérêt, mais aussi de découvrir une façon différente de pratiquer le scoutisme. C'est une expérience enrichissante qui m'apporte beaucoup d'un point de vue personnel mais aussi pour ma future vie d'animatrice !

Si tu as l'occasion de participer à cette expérience, fais-le sans hésiter !  C'est une opportunité unique qui s'offre à toi.

Louise (ou Danaïs)

Apolline et le scoutisme à l'espagnole

Je suis arrivée dans le groupe scout Genil 492 pour ma première réunion et je me suis directement sentie intégrée. Je fais partie de la madriguera avec les castors, ce qui représente en fait la ribambelle et ses baladins chez nous.

Nous avons réunion tous les samedis de 16h30 à 18h30.  On fait des jeux, des activités centrées sur les valeurs, les promesses scoutes, des gouters avec les parents...

Je suis vraiment considérée comme une animatrice à part entière.  Et lorsque je ne connais pas un rituel ou un jeu, les autres animateurs me l’expliquent directement.

Les enfants que j’anime ont bien compris que je ne venais pas de Granada. Comme ils se demandaient d’où je venais, je leur ai expliqué.  Cela m’a permis d’être beaucoup plus à l’aise et d’oser dire que je ne comprenais pas toujours ce qu’ils me racontaient. Par rapport à la langue, c’est parfois un peu compliqué parce que je ne suis pas encore assez à l’aise pour expliquer un jeu ou me mettre dans un rôle, mais petit à petit, en prenant confiance, j’y arriverai !

J’ai eu la chance de participer à un camp de Pâques qui a duré quatre jours. Nous sommes partis ensemble, les castors, la meute et les pionniers. L’unité d’ici a l’habitude de faire des camps avec plusieurs sections au même endroit. Ce fût une super belle expérience pour moi. Au niveau des jeux et des rituels, je m’y retrouve vraiment bien, c’est fort similaire aux scouts de Belgique. Nous avons aussi fait les promesses durant ce camp.

Je retrouve vraiment les mêmes valeurs scoutes que nous prônons en Belgique. Tout le monde est à l’écoute, respectueux, attentif à l’autre, etc. C’est justement grâce à cette ambiance et ce cadre sécurisant que j’ai réussi à me sentir instantanément à l’aise et comme si j’étais chez moi.

                                                          Apolline (ou Couagga mais ici on m'appelle Flor, ce sont les Castors qui m'ont donné ce nom).

Erasmus scout : mode d’emploi

Peut-être fais-tu partie des chanceux qui partiront bientôt étudier quelques mois à l'étranger... Si c'est le cas, pense à l'Erasmus scout !

Concrètement, pour trouver une unité scoute dans ton pays de destination, tu peux consulter ou poster une demande sur Azimuth.  Cette plateforme a pour but de connecter les scouts et guides européens entre eux. Il suffit de t’y enregistrer et d’attendre la validation de ton accès.  Tu pourras ensuite publier ta demande et consulter les autres propositions internationales (échanges, création de projets communs, centres scouts, camps internationaux...).

Si tu n'obtiens pas de contact via Azimuth, le service International de la fédération pourra t’aider et se charger de contacter la fédération scoute de ton pays de destination pour trouver une unité sur place, prête à t’accueillir.