#193 Mai 2019

Les scouts du bout du monde

Les scouts du bout du monde

Les scouts du bout du monde


  • Par Anne, service International

Septembre 2018 : départ pour un séjour Erasmus pour Denis, Guillaume et Heather. Un peu tristes de quitter leur unité, ils sont néanmoins bien décidés à continuer le scoutisme !Janvier 2019 : départ imminent pour Jean et Sylvain, qui voudraient rencontrer des scouts pendant le prochain quadri qu’il passeront à l’étranger. Parallèlement, Ana, qui arrive d’Espagne, va rejoindre un staff Baladins à Vezon (Tournai).Leur point commun ? Ils ont tous emmené leur foulard dans leur valise avec l’envie et la détermination de rencontrer d’autres scouts.

Erasmus scout ou année d’échange scoute ? Le bon plan !

« Après avoir profité de mon année d’échange aux Pays-Bas et en Irlande, où j’ai pu participer à un festival scout, un camp national, découvrir le pays et rencontrer des dizaines de personnes géniales, j’ai décidé de profiter de mon Erasmus pour rejoindre une unité en Espagne.Là-bas, les animateurs réfléchissent d’abord à ce qu’ils veulent apprendre aux jeunes avant de créer l’activité. C’est donc vraiment intéressant à chaque fois et ça finit toujours par une leçon de vie. 🙂 Les activités typiques espagnoles : hike, camp, jardinage, jeux, randonnée, escalade, camp d’hiver dans une ferme de 250 ans… J’ai pu améliorer mon espagnol et tisser de vrais liens avec des locaux !Oui, ça prend du temps, oui, il faut se bouger mais l’expérience en vaut le coup ! On n’a pas deux fois des occasions comme ça. 😀 »

Denis, Erasmus scout en Espagne, 2018



Ma première réunion chez les scouts anglais

« L’unité dans laquelle j’étais accueilli se compose de différents groupes d’âges. L’unité ayant peu d’animateurs (et plutôt âgés), les réunions s’enchainent le jeudi soir par groupes d’âges : le premier groupe de 16h30 à 18h, le deuxième de 18h à 19h30 et le dernier groupe de 19h30 à 21h.L’animation est bien différente de chez nous. Par exemple, les scouts étaient assis devant un tableau avec un animateur qui leur expliquait comment allait se dérouler le weekend qu’ils allaient vivre. Durant 1h30 on se serait cru en classe !En début de réunion, ils font un rassemblement durant lequel ils hissent le drapeau et le saluent. Durant ce rassemblement, l’uniforme parfait est requis et il s’agit aussi de se tenir bien droit. Après ça, les scouts enlèvent leur foulard (oui, ils retirent le foulard pour la réunion). Ils le remettent à la fin pour faire la descente du drapeau et le saluer de nouveau.Ils ont aussi un rite d’accueil pour les nouveaux scouts. Ceux-ci doivent promettre de respecter la Loi scoute devant un drapeau de l’Organisation mondiale du mouvement scout et le drapeau du Royaume-Uni. Après cela, ils reçoivent leurs écussons et leur foulard.Ils portent peu d’écussons sur leur uniforme. Certains portent sur le bras gauche les badges accomplis (ils ont plus de 150 badges qu’ils peuvent choisir). En ce qui me concerne, je me suis vraiment bien amusé à découvrir tout cela ! »

Guillaume, Erasmus scout en Angleterre, 2018-2019

Rencontrer de vrais Écossais !

« Cette année, je suis partie étudier en Écosse, où j’ai rejoint la meute d’une unité scoute locale (ce qui était beaucoup plus facile grâce à l’aide de la fédération, j’ai pu être acceptée directement ;-)).Les scouts en Grande-Bretagne sont forts différents de chez nous (les réunions le soir en semaine, les animateurs sont adultes, et l’imaginaire et les traditions sont beaucoup moins présentes, en tout cas dans mon unité) mais au fond sont toujours les mêmes (et les louveteaux font les mêmes bêtises et ont les mêmes sujets de conversation).Après avoir pris un peu de temps pour m’habituer à leur manière de fonctionner, j’ai pu organiser quelques réunions, un peu plus « belges ». Une semaine, le thème était les nœuds et brêlages, donc on a construit des petites cabanes dans le local et je leur ai appris le jeu de la couverture, qui a été très bien accueilli !Plus récemment, on a organisé un jeu de piste pour retrouver des animaux de la jungle, perdus dans les rues autour du local. J’en ai profité pour leur parler un peu du Livre de la jungle, car ils ne le connaissaient pas !J’ai pu assister à leur équivalent de CU aussi, ce qui était intéressant. Ils ont les mêmes sujets que nous, mais ont une manière complètement différente de s’organiser et voir les choses.Je suis ravie de mon expérience. Rejoindre une unité m’a permis de rencontrer des personnes en dehors de l’unif (de rencontrer de vrais Écossais !) et de continuer le scoutisme. J’ai plein d’idées et de jeux à ramener dans ma valise aussi !Je recommande fortement l’Erasmus scout à tous ceux qui partent étudier dans un autre pays ! »

Heather, Erasmus scoute en Ecosse, 2018-2019

Cette réunion était la veille de Burn’s Night, une fête traditionnelle écossaise, et les louveteaux récitaient des poèmes en écossais (de l’anglais avec un très fort accent) et je n’ai rien compris… (Je suis tout à gauche, et les louveteaux un peu plus grands sont des « pionniers » qui viennent aider à chaque réunion pour apprendre à devenir animateur.)

Quand les scouts de Vezon (Tournai) chantent en espagnol…

« Je suis arrivée d’Espagne au mois de janvier pour un séjour Erasmus à l’Académie des Beaux-Arts de Tournai. Je profite de mon séjour pour visiter un maximum de belles villes. Je suis routière dans mon pays, et j’ai été accueillie au sein des scouts de Vezon (28e Escaut). Cela a commencé fort par un TU à la mer. Depuis, je viens régulièrement en renfort au staff Baladins. Comme je poursuis des études de graphiste, les animateurs m’ont proposé de créer l’affiche pour la fête d’unité du 11 mai. Je suis très heureuse de mon expérience. »

Ana, Erasmus scoute espagnole, Belgique 2019

« Lorsque j’ai dit à mon équipe d’unité que j’avais été contacté pour savoir si nous étions prêts à accueillir une Erasmus Scoute, l’enthousiasme a été immédiat. J’ai tout de suite contacté Ana pour l’inviter à notre TU, programmé quelques jours après son arrivée en Belgique. Cela a permis son intégration très rapide dans l’unité. On a vite appris quelques chants en espagnol, mais, surtout, sa présence permet à nos animateurs, toutes sections confondues, d’apprendre d’autres manières de voir et de faire les choses. C’est vraiment une expérience enrichissante ! »

Bart, animateur d’unité à Vezon (ES028)

Un camp d’hiver chez des louveteaux de Montréal

« J’ai eu l’occasion de vivre un weekend d’hiver dans un chalet dans un parc naturel. Météo : -20°C et 40 à 70 cm de neige. Nous avons réalisé plein d’activités : construction d’un abri en neige, création de flambeaux, glissades sur les toboggans de glace… Je me suis éclaté ! J’ai vécu presque trois jours en complète immersion dans le groupe et ça a marqué un vrai accueil dans la famille de la 52e. C’était une super expérience.Le 11 mai, je vais participer à une journée inter-meutes. Ce sera mon EntourLOUPpe à moi, ahah ! L’échange est très fructueux. On partage beaucoup de techniques d’animation et de jeux. C’est vraiment génial de pouvoir vivre ça. Il y des différences notoires. Par exemple, leurs réunions (ce n’est pas une règle pour tous les scouts du Montréal métropolitain) se déroulent le vendredi de 19h15 à 21h15. L’animation se base pas mal sur les techniques à acquérir tout au long de l’année plutôt que sur les jeux. Les références à Baden-Powell sont bien plus nombreuses. L’importance de l’uniforme et des symboles est encore plus grande. L’âge moyen des animateurs est bien plus élevé. Mais j’avoue avoir un peu de mal à décrire les différences car c’est quelque chose qui se vit !Les valeurs sont communes et ça fait du bien de voir que, de l’autre côté de la planète, on vit les mêmes valeurs et l’engagement scout avec ferveur. Je suis très heureux de pouvoir évoluer dans le groupe et la bienveillance de l’équipe d’animation est formidable. »

Jean, Erasmus scout au Québec, 2019

Comment fait-on un Erasmus scout ? Comment m’y suis-je pris ?

« Il y a plus d’un an, quand j’ai commencé les démarches pour partir en Erasmus, j’ai voulu combiner cela avec un Erasmus scout. J’ai donc été sur le site de notre fédération. J’ai contacté le service International qui m’a mis en relation avec un des responsables de la fédération scoute de Norvège, qui m’a à son tour aiguillé vers un responsable plus au courant des activités scoutes aux alentours de Bergen. Ce dernier m’a donné les contacts de tous les groupes alentour et j’ai décidé de contacter le plus proche.
Du coup, pour moi, organiser son Erasmus scout n’est pas très difficile mais peut prendre du temps en fonction de la réactivité de la fédération du pays que vous contactez. Je m’y suis pris un an à l’avance, mais s’y prendre quelques mois avant, voire quelques semaines, marchera sans doute tout aussi bien !

Dans tous les cas, les informations se trouvent sur le site de la fédération, donc allez y jeter un œil et surtout tentez l’aventure de l’Erasmus scout, ça vaut vraiment le coup ! 😀 Au fait, vous voulez connaitre la suite de mes aventures ? Lisez l’histoire d’un Erasmus scout en Norvège. »

Sylvain, Erasmus scout en Norvège, 2019