Octobre 2021 Octobre 2021
Back to Basics – épisode 3 : le petit groupe
Back to Basics est une rubrique qui décortique en mode flash les bases de notre scoutisme. Régulièrement dans ton mag' préféré, (re)découvre nos principes fondamentaux au travers d’un court article ciblant une balise pour l’animation scoute. Dans ce numéro, zoom sur le petit groupe.
Chez les scouts, on aime la vie en petit groupe… si propice au vivre ensemble et au tissage de liens de qualité.
Au sein d’un petit groupe de pairs, les relations sont beaucoup plus intenses et riches tout en étant simples et sincères. Le petit groupe offre un lieu idéal et sécurisé de découverte de soi et des autres. Chaque jeune a l’opportunité d’y trouver l’espace de confiance nécessaire pour apprendre notamment à devenir partenaire et solidaire. Tiens tiens, n’est-ce pas justement là une part de nos ambitions éducatives ?!
Voilà pourquoi, entre autres choses, le petit groupe est un des 8 éléments de notre méthode scoute.
➡ T’en veux plus ? File dans Balises page 87 et (re)découvre tout le concept dans les moindres détails !
À la ribambelle, les activités se vivent idéalement en petit groupe : l’enfant y prend confiance et y trouve un premier espace de vie commune à sa taille.
Cependant, chez les Baladins, les petits groupes ne sont pas permanents : l’enfant de cet âge n’en éprouve guère le besoin à ce stade où il découvre simplement le plaisir et l’intérêt de jouer avec d’autres.
Néanmoins, ce n’est pas parce qu’on met des baladins ensemble qu’ils forment un groupe. Ton rôle est de créer, peu à peu, de la solidarité entre eux, par les jeux et dans la vie quotidienne.
La sizaine est un petit groupe permanent composé d'environ six louveteaux et louvettes de tous les âges. Cet espace de vie commune et de jeux, comparable à une petite famille, permet aux louveteaux d’apprendre à s’exprimer, à écouter les autres, à prendre des décisions pour la vie du clan et à les respecter.
En début d’année, les sizaines sont formées de manière équitable en cogestion. C’est-à-dire avec et par les loups.
Les louveteaux et louvettes sont également en âge de se voir confier des rôles particuliers au sein de leur sizaine. En leur donnant leurs premières responsabilités, on met les compétences de chacun au service de la sizaine et on les rend davantage autonomes et conscients de leurs talents. À la page 96 de Balises pour l’animation scoute, tu trouveras un exemple de carte des talents permettant à chaque louveteau de définir son rôle au sein de sa sizaine.
Sizenier : un rôle lui aussi attribué en cogestion
Avec toute la meute, dresse le profil du sizenier : « Quelles qualités attend-on de lui ? », « Quel sera son rôle ? ». Limite la liste à un nombre raisonnable de qualités et propose aux louveteaux qui s’en sentent capables de se présenter à l’ensemble de la meute. Pour cela, aide-toi du Traces de loup blanc. Accompagne ensuite les sizeniers dans leur mission, pour que tout se passe au mieux.
La patrouille est un groupe de vie et d’action composé de six à huit ados, mené par un ainé ou une ainée, et où l’avis de chacun est pris en compte. En patrouille, les éclaireurs et éclaireuses construisent, inventent, réalisent, agissent, vivent ensemble au quotidien durant le camp, tout en s’amusant.
Les enjeux principaux de l’organisation en patrouilles sont la responsabilisation de l’éclaireur et le développement de la solidarité avec les membres de sa patrouille.
CP : une fonction particulière
Être CP (chef de patrouille), c’est avant tout se mettre au service de sa patrouille. Ce n’est ni un privilège, ni une récompense, ni un dû. C’est une responsabilité.
Idéalement, chaque patrouille doit pouvoir choisir, en son sein, l’éclaireur qui sera son chef de patrouille. Le staff explique préalablement les missions de cette fonction afin que le choix soit pertinent.
La cordée est un groupe temporaire composé du nombre de pionniers nécessaires à l’aboutissement du projet dont elle s’occupe. Emmenée par un premier de cordée, la cordée permet à chacun de ses membres de prendre sa part de responsabilité et de développer son autonomie en concrétisant des projets.
Le rôle du premier de cordée
Comme tu as pu le lire, le petit groupe offre de nombreux avantages : proximité des membres, climat de confiance, attention portée à chacun, simplicité des interactions, facilité de communication et d’organisation, espace propice à la mise en projet, à la prise de responsabilités, etc.
Dès lors, pourquoi ne pas appliquer la même logique à la taille des sections ? Même si celles-ci ne sont pas des petits groupes à proprement parler, veiller à ce qu’elles restent à taille humaine permet de bénéficier des mêmes avantages et de faire en sorte que chacun puisse s’y sentir bien.
Voici quelques nombres indicatifs pour des tailles judicieuses de sections : vingt baladins dans une ribambelle, quatre ou cinq sizaines de six louveteaux à la meute, quatre patrouilles de huit éclaireurs à la troupe et quinze pionniers au poste.
« Il serait préférable que le nombre de scouts dans une troupe ne dépasse pas 32. Je suggère ce nombre parce que, dans mon travail éducatif avec les scouts, j’ai découvert que 16 était le nombre que je pouvais suivre, si je voulais établir un rapport personnel avec chacun et leur faire exprimer leur personnalité. En admettant que d’autres soient deux fois plus habiles que moi, le total est de 32. »
Baden-Powell, Aids to Scoutmastership, 1919
