#203 - Louveteaux Juin 2020
Édito
Spécial camp
ET spécial
branche
Un mois de juin, c’est toujours chahuté. L’envoi des colis camps, la course derrière les dernières signatures du Code qualité de l’animation, les formations Scout Assistance, l’organisation du mini-camp (mise au vert) du staff fédéral…
Ce mois de juin n’a pas seulement été chahuté. Il a été bouleversé.
Émotionnellement d’abord. En apprenant fin mai que les camps pourraient s’organiser. Ça devenait inespéré. Et pourtant… Combien de cris de joie n’ont pas retenti dans nos confinements respectifs à cette annonce, un jeudi soir, mine de rien.
Logistiquement ensuite. Il a fallu écrire le vade-mecum sur base du protocole reçu, réorganiser nos documents, en créer un paquet de nouveaux, faire bosser des bonnes âmes à des heures improbables, revoir nos procédures, créer une nouvelle formation Scout Assistance spéciale covid, répondre, répondre et répondre encore aux mails, et se faire interviewer, sous toutes les coutures.
Structurellement ensuite. Nous avons eu à prendre des décisions. Parfois lourdes. Nous avons eu à prendre position. Parfois à contre cœur. Mais c’est là où on attend une fédération : dans la prise de décisions et de positions qui, on le sait, ne conviendront pas à tout le monde, mais qui permettront à la majorité (que dis-je, à l’entièreté) de nos membres de vivre quelque chose d’inespéré.
Vous êtes 62 000. Répartis en plus de 400 unités. Avec des réalités très différentes. Et 1800 camps à organiser. À côté de nous, il y a 4 autres associations de scoutisme et guidisme en Belgique. À cela s’ajoute 2 autres mouvements de jeunesse en Fédération Wallonie Bruxelles. Ça fait exploser le chiffre de foulards qui seront portés cet été, et de camps qui fouleront les plaines du sud du pays, pour la plupart. Et tout cela, c’est sans compter l’entièreté d’un secteur jeunesse. Je parle ici de ceux qui font quelque chose de très semblable à vous : des camps, des plaines, de l’animation. Alors si les différences peuvent paraitre grandes, entre nos unités, que dire des différences avec les camps d’autres associations, ayant parfois un autre point de vue sur l’organisation des camps, et des différences avec les associations de tout un secteur représentant des milliers et des milliers de jeunes ?
Un travail de titan de mettre tout ce petit monde d’accord. Ne fut-ce qu’entre associations de mouvements de jeunesse. On a beau être tous réunis avec la même fibre du foulard dans le sang, il n’en reste pas moins que chacun agit pour le bien de ses groupes. MAIS parce que nous avons des valeurs communes, chacun use et abuse d’empathie pour les réalités des autres groupes. Ça a été le grand jeu du protocole. Et la grande victoire de l’octroi d’autorisation d’organiser des camps d’été, pour tout le monde, et avec peu de contraintes en terme de contacts (histoire de faire oublier, le temps de quelques jours, les masques, les files d’attente, les sens de circulation et autres réalités parfois anxiogènes).
Alors certes, le chiffre de 50 peut paraitre absurde et la division des staffs/sections/endroits de camp inenvisageables. Certes, ne pas pouvoir sortir de son endroit de camp peut paraitre la privation d’un droit à la liberté. Certes, devoir organiser un programme sans hike d’ainés ou de patrouille, avec une totémisation différente ou sans la journée piscine peut paraitre être un bouleversement de traditions bien ancrées. Mais vous allez vivre des camps exceptionnels. Exceptionnel prenant ici un double sens : parce qu’ils seront à la hauteur des belles personnes que vous êtes et parce que c’est la seule année où nous aurons à faire cela, je l’espère de tout mon cœur.
En devenant animateur chez nous, tu as accepté un uniforme. Un écusson. Le nom d’une fédération. En portant un foulard, tu as accepté d’affirmer et montrer largement que tu es scout. Membre d’une fraternité mondiale.
Plus que jamais, je te souhaite de le montrer et le crier haut et fort (bon, pas à toutes les heures, pense aux voisins 🙂 ).
Mais plus que jamais, je compte sur chacun et chacune d’entre vous pour respecter ces mesures. Il en va de la santé des scouts. De votre santé. De notre crédibilité d’association auprès de la société (et auprès de quelques propriétaires et communes qui, parfois, ont la critique facile pour les camps. Ne leur donnons pas le bâton pour nous faire battre et ne nous compliquons pas la tâche pour les années à venir). Il en va de l’image de tout un mouvement, qui dépasse largement nos frontières. D’un mouvement porté (et visible) par ceux qui ont un foulard et une fleur de lys. Vous.
Je n’ai jamais eu autant confiance en la jeunesse qu’aujourd’hui. Les solutions que vous mettez en place pour vos camps sont intelligentes et créatives. Le boulot de suivi que font les cadres est énorme, au nom du « gratuitement mais pas pour rien ». Le pilotage du staff fédéral, arrivé il y a un an à peine, est d’une maturité incroyable. Si le monde de demain appartient à toutes les personnes que je viens de citer, il ne sera pas seulement meilleur. Il sera parfait à mes yeux.
Alors ne nous arrêtons pas en si bon chemin. Continuons, chacun, à nous focaliser sur l’organisation des camps qui arrivent. Et laissons derrière nous les combats qui n’en valent pas ou plus la peine.
Dans quelques heures, les premiers drapeaux se lèveront, les premiers cris de rassemblement résonneront dans les clairières, les premiers coups de hache retentiront dans les forêts. C’est vrai, plus refermés sur eux-mêmes que d’habitude. Mais le cœur du scoutisme, il est bel et bien là : au milieu des braises de votre feu de camp, dans les yeux d’un enfant ayant réussi une épreuve, dans les bobos des premiers essais de cuisine sur table à feu, dans les ronflements des dortoirs à 38 et dans la couleur de l’eau du lavage. Pas à la friterie du village.
Nourrissez ce cœur, faites-le battre plus fort que jamais. Les scouts, les staffs et tous les bénévoles qui vous entourent en ont tous besoin. Plus que jamais.
Amitiés scoutes,
L’information est tombée il y a peu et on a tous crié de joie : les camps vont avoir lieu ! Super nouvelle évidemment. 😀 Par contre, oui, il y a des conditions particulières à respecter. Bien qu’elles puissent parfois paraitre contraignantes, ces conditions ne sont pas là pour t’embêter ou restreindre tes libertés sur ton camp. Bien au contraire, elles vont justement permettre que celui-ci se passe ULTRA BIEN, sans craintes ni angoisses. Puisque tout aura été pensé dans les moindres détails. Le vade-mecum « Ça va buller » précise chacune de ces conditions. Si tu ne l’as pas encore lu, fais-le sans attendre car c’est LE document qui explique ce qu’on peut faire ou pas cet été.
Certes ces camps 2020 seront différents, c’est justement l’occasion d’innover, rêver, initier de nouvelles activités… Bref d’ici quelques années tu le scanderas haut et fort : « On l’a fait ! ». C’est une super chance et une opportunité incroyable de pouvoir vivre les camps de cette manière malgré les conditions actuelles !
Oui, de fait, ton hike tombe à l’eau, et ta journée piscine aussi ! Oui la visite à la ferme va devoir être repensée, et tu ne pourras pas non plus embarquer les 4e durant une journée chez les Éclais… Tu te doutes aussi que ce n’est pas vraiment l’année idéale pour un thème lock-down, pour utiliser Pandémie comme plateau de jeu de camp ou encore pour jouer à « Ne regardez pas le virus qui passe, regardez seulement si vous êtes masqués ! ». Tu te demandes comment tu vas pouvoir préparer ton camp en si peu de temps et comment remplacer les journées traditionnelles par du tout neuf ? Hé bien tu as sous les yeux ce qu’il te faut, un e-CSD spécial camp spécial Covid spécial Loup spécial activités de qualité ! Créé sur mesure, tu l’as compris, spécialement pour toi et pour t’aider.
J’espère que l’adaptation d’outils cumulée à une acti’ clé sur porte, élevé au carré par ton imagination débordante et ta qualité d’animateur aura comme résultat un camp mémorable et ô combien plaisant ! J’espère que tes p’tits Loups retrouveront leurs parents avec 1000 étoiles plein les yeux et des montagnes de souvenirs. J’espère que toi aussi tu en profiteras et que tu t’amuseras comme le louveteau dans l’âme que tu es toujours. J’espère vraiment que ce camp te fera à toi aussi le plus grand bien. Tu verras... bientôt tu le diras : « On y était ! » « On l’a fait ! ».
Bonne chasse à toi !
Et n’oublie pas : la force du clan c’est le loup, la force du loup c’est le clan !