Les droits humains ont coloré l'animation scoute

Droits humains et scoutisme

Les droits humains sont devenus si importants en tant que référence à la dignité humaine qu’ils sont continuellement cités comme des piliers de la paix et du bienêtre dans la société. Cela fait d’eux une partie centrale de la construction d’une culture mondiale de la paix et, par conséquent, un élément essentiel du scoutisme. Parce que le scoutisme, c’est un mouvement mondial qui a pour mission de participer à la création d’un monde meilleur. 

L’éducation à la paix et aux droits humains est un outil clé pour changer les attitudes et les comportements : chaque jour, des scouts défendent des valeurs et s’engagent activement dans leur communauté. Ils ont un impact direct sur la société. 

Ils ont participé à la campagne

Mathieu (animateur Baladins), Jérôme (animateur Louveteaux) et Pauline (animatrice Éclaireurs) de la N0007 de Gembloux ont participé à la campagne. Nous leur avons posé quelques questions.

Pourquoi avez-vous décidé de vous inscrire à la campagne Les droits humains colorent l’animation scoute ? 

• Mathieu : En tant qu'animateur scout, il est important de promouvoir des valeurs telles que le respect et l'égalité des droits humains auprès des jeunes. Cette campagne permettait de sensibiliser les scouts de notre unité aux droits humains, à la manière dont ils peuvent agir pour les défendre et de les conscientiser aux inégalités et injustices de notre monde.
• Jérôme : Nous avons eu connaissance de cette campagne via les réseaux sociaux et nos contacts avec la fédération et elle nous a tout de suite touchés. C'était, je pense, l'occasion pour nous de faire vivre au maximum les valeurs scoutes à travers un acte concret pour des personnes dont les droits sont bafoués.
• Pauline : Un peu par curiosité. Les droits humains, c’est un thème sur lequel j’avais l’impression de ne pas être suffisamment informée pour pouvoir en parler à mes scouts de la bonne manière. L’idée d’avoir une activité toute prête m’a paru rassurante pour se lancer et aborder le sujet avec les éclaireurs et éclaireuses. 

Aviez-vous des craintes avant de participer (manque de temps, intérêt des scouts, etc.) ? Ces craintes se sont-elles confirmées ?

• Mathieu : Mes principales craintes étaient le manque de motivation des scouts et, en tant qu’animateur Baladins, j’avais également peur qu’ils ne comprennent pas bien le message et le but de cette action. Ces craintes sont vite parties le jour de l’animation, la plupart des jeunes étaient motivés, nous avons pu écrire 181 lettres. Malgré leurs jeune âge, ils ont compris, les textes et les dessins étaient bien réalisés et même parfois touchants.
• Jérôme : J’avais peur que les loups soient trop jeunes pour participer à cette action. En effet, bien que concrète, cette action a des effets fort lointains vu que nous écrivons des lettres à des personnes que nous ne connaissons pas et que nous ne connaitrons d'ailleurs jamais. De plus, j'avais peur que les concepts de "droits humains" et "droits de l'enfant" soient trop abstraits. Finalement, cela s'est très bien passé. Les enfants sont très vite rentrés dans le concept d'écrire des lettres et j'ai l'impression que les enjeux ont plutôt bien été compris, à leur niveau. L'explication des "droits" était un peu plus ardue mais que serait le scoutisme sans une pointe de difficulté ? 
• Pauline : Nous avions peur que l’activité ne soit pas suffisamment dynamique et que certains décrochent vite. Le fait d’avoir un jeu de piste était une bonne manière de rendre l’activité plus ludique. 

Que retenez-vous de cette expérience ?

• Mathieu : J’ai été agréablement surpris par l’intérêt que porte même les enfants de 6 ans à ce sujet. Les scouts ont beaucoup appris sur les droits humains. Même nous en tant qu’animateurs et animatrices, cela nous a permis de nous sensibiliser. J’espère aussi que nos lettres auront un impact sur les personnes dont les droits ont été violés et sur les autorités responsables.
• Jérôme : C'est une expérience très enrichissante, autant pour les scouts que pour les animateurs et animatrices. Je pense que cela va les marquer. Quand je repense à mes propres années scoutes, c’est ce genre d'action qui m'a le plus marqué et influencé la personne que je suis devenue aujourd'hui. Donc pour moi, ce n'est que du positif d'un point de vue éducationnel !
• Pauline : La thématique des droits humains n’est pas un sujet si difficile à aborder, que ce soit avec des petits ou des grands. Il existe une multitude de contenus qui peuvent nous aider à aborder le sujet que ce soit de manière globale ou en se focalisant sur certaines thématiques plus spécifiques. On peut donc facilement proposer une activité à nos scouts en fonction des sujets qui les touchent plus particulièrement ou par rapport à des problématiques qu’on vit dans la section.

Que diriez-vous aux animateurs et animatrices qui n'osent pas organiser leur campagne ?

• Mathieu : Il est utile de se rappeler que les droits humains sont importants et que nous devons les défendre. Organiser une campagne peut être l’occasion pour les jeunes de prendre conscience des violations qui se produisent dans le monde et de contribuer à y remédier. En plus, Amnesty International propose des ressources et des outils pour nous aider. Il est également possible de les contacter pour vous aider dans l’organisation de l’activité.
• Jérôme : N'ayez pas peur, c'est vraiment super ! En plus, c'est plutôt bien encadré par la fédé qui ne nous laisse pas en plan, donc on ne part pas de rien. Il ne reste plus qu'à se lancer ! Vous ne le regretterez pas. 😉
• Pauline : Les fiches d’activités sont très faciles à mettre en place. Si vous êtes sceptiques quant à l’intérêt de vos scouts sur ce genre d’activités, n'hésitez pas à personnaliser votre campagne et à les impliquer dans sa préparation. C’est le meilleur moyen pour gagner leur intérêt et qu’ils s’investissent dans les activités proposées. À titre d’exemple, nous avons proposé aux scouts un moment créatif lors d’une réunion pour concevoir les cartes postales du Marathon des Lettres : ce fut l’occasion d’user de leur créativité pour réaliser des dessins positifs qui symbolisent l’espoir et le courage. Lors de la veillée de Noël, nos artistes en herbe étaient contents de retrouver leurs cartes et de pouvoir écrire dessus.