#203 - Baladins Juin 2020
Les bonnes astuces d'Ana
Pour que tes baladins se lavent les mains pendant les 30 secondes recommandées, on chante 2 FOIS Un petit canard au bord de l’eau ou une autre chanson que tes baladins connaissent bien, ou une chanson inventée par vos soins et qui dure 30 secondes. C’est beaucoup plus marrant que de compter jusque 30 dans sa tête !
Pour t’aider à rappeler les gestes barrières à tes baladins et à leur expliquer simplement la situation en musique, il y a la chanson Corona Minus d’Aldebert. Tu verras elle est courte, le rythme est entraînant et tu pourrais même inventer une chorégraphie. 😉
Tu peux aussi imaginer un personnage fictif qui leur explique les différentes règles d’hygiène à respecter sur le camp. Ainsi, en voyant ce petit bonhomme à la mine sympathique, les baladins penseront à se laver les mains, à tousser dans leur coude…
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Une petite semaine de camp, loin des parents, ce n’est pas tous les jours évident. Aussi, tes baladins risquent de passer du rire aux larmes en moins de temps qu’il ne faut pour dire ‘Anaphylactique’. En plus, la vie en communauté avec des copains qu’ils n’ont pas vus depuis longtemps et un rythme complètement différent, ça chamboule un peu les émotions.
Bref cet été, tu risques d’avoir un peu plus de disputes, de petits chagrins et de grosses fatigues.
Pour te permettre de garder un œil attentif sur l’état émotionnel de tes baladins tout en leur permettant de te communiquer ce qu’il se passe dans leur petite tête, je te propose de mettre en place un thermomètre des humeurs.
Le thermomètre des humeurs, c’est un dispositif permanent très simple qui permet à chacun de dire comment il se sent à n’importe quel moment de la journée.
Ça te permet de garder un œil sur les baladins d’humeur un peu plus grise que d’habitude et d’aller en parler avec eux. Tu verras, ça désamorce beaucoup de choses avant même qu’elles n’aient lieu !
Chaque soir, veille à remettre tous les dessins dans une zone neutre et à t’assurer – avec ton staff – que vous avez bien discuté avec tous les baladins d’humeur plus chagrine.
La séparation du cocon familial risque d’être plus compliquée pour certains de tes baladins. Tu sais comme moi qu’à cet âge-là, ils ont une notion du temps très approximative et que l’idée de ne pas voir leur famille pendant une petite semaine est parfois insurmontable !
Ne pense pas qu’ils ne se plaisent pas à la ribambelle. Rappelle-toi juste que cela fait des semaines qu’ils ont pu vivre à leur propre rythme, avec leurs parents et avec des contacts sociaux très restreints. Ils sont contents d’être là, le changement de rythme et d’habitudes est juste difficile à supporter (un peu comme quand tu te lèves tôt le premier jour de la rentrée scolaire après 2 mois de vacances…).
Il y a plein de solutions – faciles à mettre en œuvre – pour les rassurer en leur montrant qu’on s’approche petit à petit du tant attendu retour à la maison.
Option 1 : Tu peux tendre une ficelle contre un mur et leur expliquer que cette ficelle représente le camp (tu peux même la diviser en plusieurs tronçons (un par jour) que tu colories pour marquer la séparation des jours).
Chaque, jour, à l’aide d’une pince à linge – décorée sur le thème de ton camp – montre à tes baladins qu’on approche petit à petit de la fin du camp. Tu peux faire ça le soir en retraçant avec eux le fil de la journée. Cela les apaise et les entoure de bons souvenirs pour faire de doux rêves.
Tu peux aussi, sur le même fil, accrocher des traces des jeux et activités que vous avez vécus (indices de l’énigme du jour, morceau de la carte au trésor…).
Option 2 : Au lieu d’utiliser un fil, tu pourrais utiliser un grand bocal dans lequel vous verser chaque jour du sable de couleur, des grains de riz colorés, des cailloux, des billes… Quand le bocal sera plein, on rentrera à la maison.
Option 3 : Pour les aider à se repérer dans la journée, tu peux aussi faire une horloge spéciale camp ! Dessine un cadran à 24 heures composé de dessins en lieu et place des heures.
Ainsi, la portion entre 22h00 et 8h00 serait remplie avec un dessin d’un personnage qui dort. La portion entre 8h et 9h avec l’image d’un petit déjeuner. Et ainsi de suite tout au long de la journée.
Au fil de la journée, tu fais évoluer l’aiguille pour anticiper les petites questions du genre "Quand est-ce qu’on mange ?" – "C’est quand la veillée ?"
Une Baladinière, c’est un endroit cosy avec quelques coussins où les baladins peuvent aller jouer calmement avec les jeux de leur Malle à friandises. C’est aussi un lieu qui permet de se ressourcer entre deux activités ou de s’occuper le matin quand les autres copains dorment encore.
Cela peut être une tente, une petite pièce, un coin dans un grand local… L’important c’est qu’on s’y sente bien et qu’il y ait de quoi s’occuper calmement (livres, coloriages, jeux calmes, coussins, couvertures…).
Tu peux même la pimper en mettant des photos de l’année, une guirlande lumineuse, des peluches…
Ça dort combien de temps un baladin ?
Le premier soir du camp ? Pas beaucoup… Mais par la suite, il est essentiel de leur donner un rythme régulier.
Un baladin a, en moyenne, besoin de 10 à 12 heures de sommeil par nuit. 😴😴
Le sommeil joue un rôle important dans la gestion des émotions, qui vont être régulées en partie par les rêves, et donc, entre autres, dans la diminution des angoisses.
Le sommeil ne correspond pas uniquement à un besoin physique. Il a une fonction relationnelle essentielle. Un baladin fatigué, c’est un baladin ronchon, plus facilement irritable, beaucoup plus sensible que d’habitude… Bref un enfant qui ne sait pas comment faire pour se gérer lui-même.
Le rituel du coucher est un moment important d’apaisement, d’accompagnement et d’échange. C’est l’occasion de raconter des histoires ou de se confier dans un espace calme, entre l’agitation de fin de soirée et le moment où l’on va enfin s’endormir.
À toi de créer le rituel du coucher de ta ribambelle : on lit une histoire, le staff va chanter pour les baladins, on fait un tour des mercis pour un chouette truc vécu aujourd’hui… Le plus important c’est de s’y tenir CHAQUE soir !
Après des semaines passées confortablement à la maison, il est temps de partir au camp. Cette séparation qui – même en temps ‘normal’ – n’est pas évidente risque d’être encore un peu plus délicate cette année.
Même s’il n’y a pas de solution miracle, j’ai quelques pistes à te proposer pour faciliter cette séparation !
C’est à eux que le baladin va exprimer son refus en premier. C’est donc à la maison que la première discussion aura lieu. Propose-leur l’histoire Pistache hésite de La Légende des Baladins pour amorcer la discussion, ça devrait les aider.
Parfois, un baladin inquiet cache un parent angoissé à l’idée de laisser partir son enfant. Il faut donc aussi rassurer le parent et lui expliquer tout ce que vous allez mettre en place pour que le camp se passe à merveille pour tout le monde. Appelle-le, prends le temps de répondre à ses questions. Il sera plus apte à apaiser son baladin.
Ils ne t’ont pas vu depuis longtemps ? Pourquoi ne pas faire une petite vidéo dans laquelle ton staff et toi expliquez bien toutes les super activités que vous leur réservez ?
Tu peux aussi leur envoyer un carnet de camp avec une description des activités que vous allez vivre. Accompagne-le de photos prises au camp passé et le tour est joué. En voyant la mine réjouie de ses copains sur les photos, le p’tit Martin aura moins peur. Dédicacez ce carnet et ton staff sera encore plus le meilleur de toute la galaxie ! 📖
Enfin, parfois, un enfant à juste besoin d’entendre que toi non plus quand tu étais petit tu n’avais pas envie d’aller au camp… Mais tu as fini par y aller et tu es devenu ce super animateur qui se tient là près de lui. Un appel vidéo ou audio avec ton baladin pour le rassurer, peut être LA clé ! Dans tous les cas, souviens-toi de tes années baladins, et demande-toi ce dont tu aurais eu besoin… Tu verras, la réponse n’est jamais bien loin.
Maintenant que je t’ai transmis (presque) toutes mes astuces, il ne me reste qu’à te souhaiter un GIGA SUPER MÉGA TROP COOL CAMP avec tes baladins ! Je compte sur toi pour rendre ce moment inoubliable pour eux et pour toi !
Ces mois sans foulard n’auront pas eu raison de ta motivation et encore moins de ta créativité !
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